Me voici enfin de
retour pour un avis littéraire ! Je viens te présenter une
nouvelle plutôt sympathique (je ne suis pas sûre que
« sympathique » soit le bon mot pour le coup...), classée
chez Pocket dans la collection thriller mais que je qualifierais
plutôt de « nouvelle d'horreur », et qui est , en plus,
française.
Avant d'aborder
l'histoire de ce livre, il faut que je te parle du contexte dans
lequel je l'ai lu. Je sortais de chez le dentiste (alors là déjà,
dans mon monde, on est pas loin du summum de l'horreur et pourtant ma dentiste est plutôt sympa...) qui
m'avait donné de mauvaises nouvelles ; j'avais une heure et
quart d'attente et ¾ d'heure de transport à perdre et j'avais
surtout bien besoin de me remonter le moral. Je suis donc partie à
l'assaut de la librairie la plus proche pour dégoter un bouquin
intéressant. Après avoir fait toute la librairie en long, en large
et en travers (elle est petite, hein, je te rassure) et commençant à
désespérer car tous les livres qui m'interpellaient étaient trop
chers pour mon budget du moment ; je tombe sur cette couverture rouge sang
arborant une chouette machine à écrire, un titre à la fois
intriguant et un peu simpliste et un prix qui faisait du gringue à
mon portefeuille. Bref. Voilà, comment j'ai craqué sur ce bouquin
de Franck Thilliez et Laurent Scalese !
William Sagnier est
écrivain. Il devrait être riche et célèbre. Mais voilà :
son ex compagne Cassandra, une éditrice de renom, l'a trompé et
trahi en donnant le livre qu'il écrivait à son amant, Jack
Malcombe. Au bout du rouleau, William découvre une machine à écrire
très spéciale qui pourrait bien remettre sa vengeance, et sa vie,
sur les rails : tout ce qui y est tapé, arrivera dans la
réalité....
Je me suis demandée
pendant un long moment si j'allais écrire la dernière phrase dans
mes quelques lignes sur l'histoire ci-dessus. Révéler que ce qui
est écrit sur la machine prend effet dans la réalité, cela
s'apparente à un gros spoiler. Oui, c'est vrai, et j'en suis bien
désolée. La problème c'est que cet élément est révélé par la
quatrième de couverture elle-même (cela arrive-t-il à quelqu'un de
lire un livre sans avoir jeté un œil à la quatrième ?) et que,
soyons honnêtes, c'est quand même une des raisons qui poussent à
acheter le livre... Heureusement, l'intérêt de l'histoire ne réside
pas seulement là-dedans (mais cette fois-ci, je ne te dirai rien
haha !) !
Donc, cette histoire de
machine à écrire magique, avouons-le, ce n'est pas super original
surtout si on apprécie Stephen King (Vas vite lire Word Processor
of the Gods si tu ne connais pas !) mais ça reste un sujet
intéressant ! Le suspense parvient à nous tenir en haleine
jusqu'au bout (parce que, comme tu t'en doutes certainement, ça ne
va pas se passer aussi bien que William l'espérait...), le rythme
est rapide, on ne s'ennuie pas. Le défaut du genre littéraire
qu'est la nouvelle est, parfois, de nous laisser peu de temps pour
apprivoiser les personnages. Ici, on a largement le temps de les
cerner (et de les détester...) ! Le personnage principal est un
anti-héros, ce qui fait du bien de temps en temps (même si du coup,
il n'y a aucun personnage attachant et que si on avait la fameuse
machine à écrire sous le coude [ou plutôt sous les doigts] on les
buterait sûrement tous vite fait, bien fait!!!) L'écriture en
elle-même et la construction de l'histoire (le dernier chapitre
notamment) ont un petit goût de Stephen King mais sans la saveur de
l'original...
Je ne saurais vraiment
dire pourquoi mais j'ai eu parfois l'impression que l'écriture
n'était pas finie... Qu'il manquait quelque chose ou qu'au
contraire des éléments étaient en trop.
La fin ! Même si
plusieurs indices semés tout au long de l'histoire nous la laisse un
peu trop facilement apercevoir...
Le tout dernier chapitre
qui s'apparente à une « fin après la fin » et qui rend
bien ^^
« Cela faisait
vingt-huit ans qu'il tournait en rond dans le tunnel de ses
angoisses. » p. 30
« Croire qu'on est
un écrivain ne signifie pas qu'on en est un. » p. 33
« Pour s'amuser, il
avait mis Bruce Willis à la présidence des Etats-Unis et Alain
Delon à celle de la France. » p.88
« S'il suffisait
d'une phrase pour changer votre vie, laquelle écririez-vous ? »
Et toi, que taperais-tu sur cette machine à écrire ?