17 juil. 2013

Le grand cahier d'Agota Kristof

     Aujourd'hui, un nouvel avis sur un livre assez particulier : Le grand cahier d'Agota Kristof.



Editions : Seuil; Collection : Points; 1995; 1ère publication : 1986; 168 pages. 





     Deux petits garçons, deux frères, sont amenés par leur mère chez leur grand-mère maternelle à la Petite Ville. Chez eux, dans la Grand Ville, les bombardements sont trop nombreux et la vie trop difficile. Les deux enfants vont ainsi raconter leur vie chez leur grand-mère, à la campagne, pendant la guerre.





     Depuis que j'ai terminé mes études il y a un an, et que j'ai donc arrêté par la même occasion les « lectures imposées » je dois avouer que j'ai plutôt privilégié les « lectures détentes » avec des histoires qui m'attirent, des auteurs que je connais ou que j'ai envie de découvrir depuis longtemps... Le grand cahier (comme tu l'as clairement vu sur la photo hein) je l'ai obtenu grâce à une offre promotionnelle, je ne l'ai donc pas choisi. En découvrant ce livre je me suis brusquement souvenu que la littérature pouvait susciter bien plus qu'un simple plaisir de lire... Qu'elle était tellement plus que ça...

Ce roman, je n'ai pas pris plaisir à le lire. Non, vraiment pas. Je l'ai trouvé très dur, très froid. Les scènes de sexe (pourtant pas spécialement « gore » ; mais une scène de zoophilie quand même) m'ont dérangée ; principalement parce qu'elles concernent des enfants, je pense.
Mais je ne peux pas non plus dire que je ne l'ai pas apprécié. Le style est très particulier mais aussi très intéressant. Le fait d'entendre directement la voix des enfants (c'est eux qui écrivent l'histoire dans ce qu'ils appellent « le grand cahier ». Chaque "chapitre" est long d'une à trois pages et est en fait rédigé par l'un des deux frères à la première personne du pluriel.) permet de rentrer dans l'histoire, de voir par leurs yeux. L'absence de tout avis, de tout sentiment, rend les actes et les événements encore plus terribles. L'histoire en elle-même, reflète, j'imagine, bien des faits ayants réellement eu lieu pendant la guerre... L'évolution de ces enfants, leur relation avec la grand-mère, leur façon de vivre la guerre, d'y survivre, leur candeur, leur courage, leur dureté, leur cruauté même, leur enfance qui s'efface petit à petit... tout cela est à la fois horrible et fascinant.





     Pas de réel mauvais point... je dirais juste : attention, d'après moi, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains... Je ne suis pourtant pas spécialement sensible à la base (les zombies, les meurtres tout ça, ça passe bien) mais là, avec des enfants...





     Clairement, le point de vue narratif !





     Bon, j'ai pas mal hésité à te mettre cet extrait... et puis finalement, je me suis dis qu'au moins, avec ça; tu saurais où tu mettrais les pieds (ou plutôt les yeux)...

« Le chien revient, renifle plusieurs fois le sexe de Bec-de-Lièvre et se met à le lécher.
Bec-de-Lièvre écarte les jambes, presse la tête du chien sur son ventre avec ses deux mains. Elle respire très fort et se tortille.
Le sexe du chien devient visible, il est de plus en plus long, il est mince et rouge. Le chien relève la tête, il essaie de grimper sur Bec-de-Lièvre.
Bec-de-Lièvre se retourne [...] »











  Je serais très curieuse d'avoir ton avis sur ce livre !!!

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4 commentaires:

  1. Très bonne revue, mais je ne sais pas si cette histoire avec des enfants me plairait, je suis assez sensible donc ...

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    1. Merci ^^ C'est sûr que si tu es assez sensible je ne te le conseille pas... Quoique en même temps, toutes les sensibilités sont différentes...

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  2. Wow, en effet, l'extrait permet de comprendre ce qui peut choquer dans ce livre... Pas sure que j’apprécierais cette lecture non plus ; c'est un peu extrême, quand même... :-/

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    1. C'est clair que c'est très très spécial !!

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