L'ardoise magique, Valérie TONG CUONG, Editions J'ai lu, 159 pages. |
Je t'ai volontairement
fait un résumé très très court pour ne rien te dévoiler de
l'histoire ; je vais donc essayer de te donner mon avis sans te
révéler trop d'éléments importants !
La jeune fille qui a
sauté, c'est Alice. Celle qui est restée, c'est Mina. Alice
semblait être une jeune femme parfaite avec une vie tout aussi parfaite aux
yeux de Mina. Celle-ci va donc non seulement devoir faire son deuil
mais aussi chercher à comprendre pourquoi Alice a sauté et pas
elle.
C'est avec un récit à
la première personne que nous allons pénétrer dans les pensées de
Mina, revivre avec elle les moments passés avec Alice, aborder des
bribes de son enfance, découvrir sa famille, apprendre à la
connaître, entrevoir ce qu'elle a vécu, ce qui l'a poussée à aller
sur ce pont, ce qui l'a retenue de sauter et surtout comprendre enfin
qui était Alice.
Ce petit roman est une
jolie surprise. L'écriture fluide de Valérie Tong Cuong est plutôt
agréable à lire. Il y a peu d'action, pourtant on s' accroche
facilement ; pas par pitié envers Mina (Du moins, je n'en ai
pas eu. Justement, Mina est par moment un peu énervante car elle a
une grosse tendance à pleurer sur son sort. [Tu vas me dire que vu
qu'Alice s'est suicidée et qu'elle a plutôt eu une vie triste, elle
a ses raisons...Oui, mais quand même, on a parfois envie de la
secouer un bon coup !] ) mais simplement parce qu'il est intéressant de
comprendre comment elle en est arrivée là, ce qu'elle va devenir et
surtout quel était le lien qui unissait les deux femmes !
Le pathos un peu trop
présent à mon goût. Pour le coup, ce n'est pas un bouquin qui m'a
mise de très bonne humeur...Bon, quand un livre est génial c'est
excusable. Mais ici, c'est un peu juste. Que tous les personnages
soient désespérés... ça fait quand même beaucoup !
Heureusement, la fin et le message véhiculé par le livre sont
positifs !
La fin à laquelle je ne
m'attendais pas et par laquelle j'ai été agréablement surprise !
La couverture, que je trouve étrangement bien choisie.
« Ce qui ne va pas,
c'est que depuis le crissement des roues sur le fer, je nage dans le
noir, dans l'eau usée, dans un air recyclé, je ne veux aller ni
vers l'avant ni vers l'arrière, je suis coincée, scotchée, clouée
dans le présent comme un papillon sur la planche d'un
collectionneur.
Ce qui ne va pas c'est
que je n'ai pas sauté.
Ce qui ne va pas, c'est
qu'elle, elle a sauté. » p.86
« Nous étions
ensemble, mais seules ce jour là, plus que nous ne l'avions jamais
été. » p.98
Je sens que ce livre va énormément m'intéresser, merci pour cette découverte :-)
RépondreSupprimerDe rien ^^ Si jamais tu te lances, tu me diras ce que tu en penses ?! :)
SupprimerEvidemment :-)
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